Le Nouveau Président Géorgien s'oppose à l'UE et aux Droits des LGBTQ
Président géorgien s'oppose droits des LGBT
Des manifestations pro-UE contre un président controversé
En Géorgie, des milliers de manifestants favorables à l'Union européenne ont investi les rues pour protester contre l'élection d'un nouveau président controversé. Mikhaïl Kavelachvili, ancien joueur de football, a été élu par un collège électoral dominé par le parti au pouvoir, Rêve géorgien. Connu pour ses positions anti-occidentales et son opposition aux droits LGBTQ, ce nationaliste de 53 ans incarne une ligne dure, favorable à Moscou.
Le samedi 14 décembre, malgré les accusations de fraudes électorales émises par l'opposition après des législatives serrées en octobre, le Parlement a choisi Kavelachvili lors d'une session peu fréquentée. À l’extérieur, les manifestants, symboliquement munis de cartons rouges, dénonçaient cette élection.
Un président peu populaire mais soutenu par Moscou
Mikhaïl Kavelachvili, dont la carrière d'attaquant international s’est étalée de 1988 à 2007, reste surtout célèbre pour avoir participé à la descente de Manchester City en deuxième division anglaise en 1996. Peu diplômé et relativement impopulaire, il semble pourtant indifférent aux critiques. Ce fervent nationaliste pro-russe ne conteste pas l'occupation de 20 % du territoire géorgien par Moscou. Il tient également un discours conspirationniste, accusant les services de renseignement occidentaux de vouloir entraîner la Géorgie dans un conflit avec la Russie.
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Un soutien clé du pouvoir en place
Depuis 2016, Kavelachvili a été député sous la bannière de Rêve géorgien avant de fonder son propre parti, Pouvoir au peuple, en 2022. Malgré cette indépendance apparente, il reste étroitement lié à Bidzina Ivanichvili, le milliardaire influent qui contrôle Rêve géorgien. Ensemble, ils avaient soutenu, en mai dernier, la loi controversée sur l’influence étrangère, inspirée des pratiques russes visant à restreindre médias et ONG indépendants.
L’Europe en retrait et une société polarisée
Mikhaïl Kavelachvili ne semble pas disposé à relancer le processus d'adhésion de la Géorgie à l'Union européenne, gelé en novembre. Selon lui, l'Occident alimente la polarisation de la société géorgienne. Il prône au contraire la défense de ce qu’il appelle la « pureté des valeurs traditionnelles géorgiennes ».
Une transition présidentielle contestée
Bien que sa prise de fonction soit prévue pour le 29 décembre, la présidente actuelle, Salomé Zourabichvili, refuse de quitter ses fonctions. Elle conditionne son retrait à l’organisation de nouvelles élections, amplifiant les tensions politiques dans le pays.
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