Agression homophobe d'un jeune de 17 ans à Mazamet
Agression homophobe d'un jeune de 17 ans à Mazamet
Une attaque violente en plein après-midi
Le samedi 21 septembre, un adolescent de 17 ans prénommé Paul a été violemment agressé par une dizaine de jeunes à Mazamet, dans le Tarn, à proximité de Castres. Cette attaque, survenue en plein jour, est liée à l'homosexualité de Paul. Selon des informations rapportées par La Dépêche, l'altercation a débuté après qu'une connaissance de son amie leur a demandé s'ils formaient un couple. Lorsque Paul a affirmé son homosexualité, cette personne aurait rassemblé un groupe de jeunes, garçons et filles âgés de 13 à 20 ans, qui l’ont ensuite frappé. Un passant est intervenu, mettant fin à l’agression, et les assaillants ont pris la fuite.
Des poursuites pour violences aggravées
Peu après l'incident, Paul a reconnu certains des agresseurs sur le chemin du commissariat. Trois jeunes filles, toutes âgées de moins de 15 ans, ainsi qu'un jeune homme de 15 ans, déjà connu des services de police pour des faits de violences, ont été interpellés. Ces derniers ont été placés en garde à vue avant d'être présentés au parquet le 23 septembre. Ils font face à des accusations de "violences aggravées par deux circonstances", à savoir la violence en réunion et le caractère homophobe de l'acte, a précisé la procureure de Castres, Élodie Buguel.
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Divergences autour du caractère homophobe
Les avocats de deux des accusés ont affirmé que leurs clients reconnaissent avoir porté des coups, mais réfutent tout mobile homophobe. Cependant, la procureure a confirmé que les éléments de l'enquête sont suffisants pour établir le caractère homophobe de l'agression. Le maire de Mazamet, Olivier Fabre, partage cette analyse, affirmant que le motif homophobe est "clairement établi". Il a exprimé son choc face à cet acte de violence en déclarant : "On est tous abasourdis de se dire qu'on peut se réveiller un matin en 2024 et découvrir qu'un jeune de 17 ans se fait tabasser parce qu'il est homo."
Réactions et prise de parole de la famille
La famille de Paul, profondément choquée par les événements, a décidé de porter plainte dès le jour de l’agression. Paul souffre d’un traumatisme crânien. Sa mère a vivement dénoncé cette attaque, soulignant que "la peur ne doit pas changer de camp" et appelant à une condamnation sévère des agresseurs. Ce drame s’inscrit dans un contexte de hausse des actes homophobes en France, comme le soulignait SOS Homophobie lors de la Journée mondiale de lutte contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie le 17 mai dernier.
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