LGBTQIA en France



LGBTQIA en France





Le mouvement LGBT en France se forme en tant que tel qu'au début des années 1970, mais l'histoire des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et trans, ainsi que des pratiques de changement de genre, de relations entre femmes et de relations entre hommes en France est aussi longue que celle du pays. La communauté LGBT française est diverse, les vécus lesbiens, gays, bisexuels et trans ne se superposant pas ; ils sont aussi marqués par d'autres facteurs, en particulier le racisme et la classe sociale. Cette diversité se retrouve dans les productions artistiques et revendications politiques. Classée 13e pays européen sur 49 en termes de libertés et de droits des personnes LGBT par l'ILGA-Europe en 2020, la situation légale et sociale en France est hétérogène : si le mariage pour tous y est reconnu en 2013 et que les associations LGBT sont libres de s'exprimer, mais il promeut les opérations chirurgicales sur les enfants intersexes sans nécessité médicale, conserve un parcours de changement de genre basé sur la pathologisation plutôt que l'autodétermination et prévoit peu de protection pour les demandeurs d'asile LGBT. Malgré une acceptation sociale en hausse, les personnes LGBT continuent d'être la cible de discriminations et de violences.


Histoire

Les personnes LGBT en France sont historiquement l'objet d'une forte condamnation juridique et religieuse, pouvant aller jusqu'à la mort. Ces discriminations affectent plus les personnes du tiers état que de l'aristocratie. La Révolution française met fin à la criminalisation des pratiques homosexuelles. Mais sous les Empires, la répression prend une autre forme : policière et discrète sous le règne Napoléon Ier, elle se double d'une condamnation médicale sous celui de Napoléon III. Cette répression n'empêche pas l'émergence d'une sociabilité et d'une culture homosexuelle et travestie dès la fin du XIXe siècle, en particulier à Paris. Cette relative liberté ne s'étend pas aux colonies, où la France maintient un ordre sexuel au service de l'ordre colonial. Durant la Seconde Guerre mondiale, l'Alsace-Moselle est annexée par l'Allemagne nazie ; il s'ensuit de nouvelles discriminations, voire la déportation des homosexuels de ce territoire. La communauté LGBT française se structure tout au long du XXe siècle, avec la distinction entre travestissement et transsexualité dans les années 1960, accompagnée de la création d'associations spécifiques et des premières revendications et manifestations politiques dans les années 1970. Celles-ci aboutiront à la création de la marche des fiertés en France, ainsi qu'à des apports théoriques de premier plan au féminisme lesbien international, grâce à la pensée de Monique Wittig. Si les LGBT de France obtiennent la fin du fichage des homosexuels et de la discrimination sur la majorité sexuelle en 1982, la fin du XXe siècle est surtout marquée par l'épidémie de sida. Il faut attendre 1999 pour la création du PACS puis 2013 pour l'ouverture du mariage entre personnes de même sexe.

Démographie

Les études sociologiques portant sur les personnes LGBT en France se heurtent à plusieurs problèmes : tout d'abord, il est difficile de distinguer simplement les personnes LGBT des cis-hétérosexuelles : cette distinction se fait soit par autodéclaration des répondants, soit en distinguant les personnes ayant déjà eu une relation sexuelle avec une personne du même sexe des autres, soit en distinguant les personnes vivant en couple avec une personne du même sexe des autresu 1. Chaque distinction amène à ses biais — par exemple en excluant les personnes LGBT célibataires — qu'il est difficile de corriger statistiquement pour avoir un échantillon représentatif car le pourcentage de personnes LGBT dans la population n'est pas connu, et varie suivant la distinction utiliséeu 1. Comme pour d'autres pays, les frontières entre, premièrement, les identités hétérosexuelles, bisexuelles et gay et lesbiennes, deuxièmement, les personnes attirées uniquement ou majoritairement par les personnes de leur sexe, celles attirées uniquement ou majoritairement par celles de l'autre sexes, et celles attirées par les deux ; et troisièmement, celles qui ont eu des relations sexuelles avec uniquement des hommes, uniquement des femmes, ou les deux, ne correspondent pas toujoursu 2. Ainsi, 17 % des femmes homosexuelles et 9 % des hommes déclarent être attirés autant par les deux sexes, et 58 % des femmes bisexuelles et 47 % des hommes bisexuels, surtout par le sexe opposé.



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Vie conjugale

Lors des enquêtes sociologiques effectuées sur la base déclarative, une proportion plus forte de personnes LGBT que dans la population générale déclare être célibataireu 1. Les couples gays ou lesbiens sont proportionnellement plus nombreux à vivre dans deux logements, par rapport aux couples femme-hommeu 3. L'écart d'âge entre conjoints est aussi plus important, les rencontres amoureuses ayant moins de chance de se faire dans des groupes d'âge homogènes, en particulier les études, que pour les couples femmes/hommesu 4. En 2011, la répartition géographique des couples non-mariés de personnes de même sexe diffère sensiblement de celle des couples homme/femme : sous-représentés dans les communes de moins de 20 000 habitants, ils sont sur-représentés dans les villes de plus de 200 000 habitants et l'agglomération parisienne, avec une très forte sur-représentation des couples gays dans l'agglomération parisienne et des couples lesbiens dans les villes hors-Parisu 4. Les différences s'estompent en regardant les mariages sur la période 2013-2017, mis à part la surreprésentation des couples gays en agglomération parisienneu 4. Les couples gays et lesbiens résident aussi beaucoup plus fréquemment dans un autre département que celui de leurs parents, à l'exception des couples de femmes avec enfantsu 4. La présence d'enfants, ainsi que les plus faibles revenus des couples lesbiens par rapport aux couples gays, fait que celles-ci s'installent plus fréquemment dans des lieux où l'immobilier est moins cher, en particulier la grande couronne parisienneu 4. Les couples gays qui se marient le font tardivement, avec une moyenne d'âge de 44 ans au moment du mariage, tandis que les couples lesbiens se mariant le font en moyenne à 39 ans, soit quasiment comme les couples femme/homme (37 ans)u 4. Une explication avancée est la différence d'intérêt du mariage suivant les couples : pour les gays, ce serait essentiellement des questions de protection juridique du conjoint en cas de décès de l'un d'eux, alors que pour les lesbiennes, la question de la filiation est prépondérante

source : https://fr.wikipedia.org/wiki/LGBTI_en_France

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